
Je m'excuse auprès du lecteur de précéder ces
règles par un mot qui ne relève pas du sujet de ce livre mais qui montre
l'histoire de ces règles et comment j'y suis parvenu. Avant la 2ème guerre,
j'enseignais la littérature arabe à Bagdad. Au milieu de l'année, je fus chargé
d'enseigner aussi la religion. Le programme en religion était quelques sourates
(chapitres) du Coran avec commentaire. J'ai accepté et lorsque je suis rentré
dans la classe, j'ai trouvé un brouhaha alors que dans le cours de littérature,
j'étais habitué au calme. Les élèves considéraient la leçon de religion comme un
passe-temps et un divertissement.
J’ai compris qu'il s'agissait d'une faiblesse
en eux. Je leur ai dit : « levez le coran et écoutez. » A ce moment, et sans
préparation au préalable, Allah
m'inspira une nouvelle étude de la Foi qui
contenait certaines de ces règles. J'en ai publié le résumé dans «
Rissalat » en
1937 et écrit dans mon livre « Fikar wa mabahith » (« réflexions et études »).
Lorsque j'étais chargé des programmes des écoles des Fondations en Syrie (durant
la période de l'Union) que j'ai établi entièrement seul et qui ont été appliqués
comme je l'ai voulu, j'ai rajouté ces règles dans le programme et j'ai indiqué
mes écrits comme référence alors un auteur a pris ces règles et a prétendu qu'il
en était l'auteur, mais il n'a pas compris l'objectif, alors il a marché dans le
début du chemin et s'est perdu à la fin. A la retraite, (j'étais conseillé à la
Cour de Cassation), je suis parti à Ryad, puis à la Mecque où j'ai enseigné à la
faculté de l'Education en l'an 1384 (Hg) j'ai revu ces règles et je les ai
augmentées jusqu'au nombre de 8 que j'évoque ici.
Première règle :

Je ne doute pas de ce que je saisis par mes sens, c’est une évidence
rationnelle admise. Cependant, nous observons que :
Si je marche dans le
désert à midi, que je vois une mare d'eau rayonnante, lorsque j'y arrive, je ne
trouve que du sable, c'est un mirage.
Je pose un stylo droit dans un
verre d'eau, je le vois plié mais il n'en est rien. Après une soirée où la
discussion a porté sur les génies et les démons, une personne rentre chez elle,
si le chemin est désert et obscur, elle est effrayée, son imagination est vaste,
elle voit devant elle un génie ou un démon, l'observe et sent sa présence, alors
qu'il n'y a rien de tout cela. Les magiciens et les charlatans exposent des
bizarreries que tu observes et qui n'ont pas d'existences.
Les sens
peuvent se tromper, se leurrer et s'illusionner.
Est-ce pour cela que je
doute de l'existence de ce que je saisis par mes sens ? Non, car si je doute de
ce que je vois, j'entends et je sens, les choses réelles et imaginatives vont
s'entremêler, je serai comme un fou.
Mais j'ajoute une autre condition, afin
que résulte la science (ou la certitude) de l'existence de ce que je sens : la
raison ne doit pas juger après des premières expériences, que ce que je sens
n'est qu'illusion ou tromperie.
La raison se trompe une 1ère fois, prend
le mirage pour de l'eau, si elle le voit une 2ème fois elle saisit qu'il s'agit
d'un mirage. Après une 1ère expérience, la raison juge que le stylo est droit
même si pour l'œil il apparaît plié.
Les sens se trompent ou s'illusionnent dans
des choses limitées, dénombrées et connues, ce qui n'annule pas la règle et ne
l'influence pas.
Deuxième règle :
II existe des choses que nous
n'avons jamais vu, ni senti, et pourtant nous avons la certitude de leur
existence. Nous avons la certitude de l'existence de l'Inde et du Brésil sans
que nous les ayons visités. Nous avons la certitude qu'Alexandre a conquis la
Perse, qu'Al-Walîd Bnu 'Abd Al-Malik a construit la Mosquée Omeyyade, nous
n'avons assisté ni à ces batailles, ni à la construction de cette Mosquée.
Si chacun d'entre nous réfléchit à ses propres certitudes, il
s'apercevra que celles qu'il n'a pas vu sont plus nombreuses que celles qu'il a
vu, surtout au sujet des royaumes, des pays et des événements historiques passés
et actuels.
Comment ai-je eu la certitude de l'existence de ces choses,
alors que je ne les ai pas saisies par mes sens ?
J'en ai eu la
certitude à partir du moment où des groupes les ont rapportés de la part
d'autres groupes, sans qu'on puisse imaginer la possibilité de leur connivence
sur l'invention de ces événements et leur transmission mensongère.
La
2ème règle peut s'annoncer comme suit : la certitude résulte des sens mais aussi
de l'information transmise par un homme véridique.
Troisième règle :
Quelle est l'étendue de la science saisie par les sens ? Peuvent-ils
saisir tout ce qui existe ?
L'âme et les sens face à ce qui existe sont
à l'image d'un homme que le commandant a emprisonné dans une citadelle dont il a
fermé les portes et les fenêtres, ne laissant que 4 trous dans le mur : un trou
à l'est donnant sur le fleuve, un à l'Ouest donnant sur la montagne, un au Nord
donnant sur le palais et un au Sud donnant sur le stade. Le prisonnier est
l'âme, la citadelle le corps, les trous sont les sens : la vue pour le monde des
couleurs, l'ouie pour le monde des sons, le goût pour le mondes des saveurs,
l'odorat pour le monde des odeurs, le toucher pour le monde des corps.
1
- Maintenant la question qui se pose : est-ce que chaque sens peut tout saisir ?
Le prisonnier lorsqu'il regarde par le trou donnant sur le fleuve, n'en
observe qu'une partie, c'est aussi le cas de l'oeil lorsqu'il regarde le monde
des couleurs.
Je ne vois pas une fourmi à 3 kilomètres, bien qu'elle
existe. Je ne vois pas les bactéries dans un verre d'eau claire alors qu'il y en
a des millions. Je ne vois pas les électrons qui gravitent autour de l'atome
comme la gravitation des astres dans l'univers.
Cette fourmi a une voix que je
n'entends pas car mon oreille ne capte que les vibrations de 5 à 20.000 hertz.
Je ne sens pas l'odeur du sucre alors que la fourmi et la mouche le
sentent et y courent. Les sens ne saisissent qu'une partie de leurs mondes.
2 - N'est-il pas possible qu'il existe entre le monde des couleurs et
celui des sons, un autre monde que je ne saisis pas car n'ayant pas le sens
adéquat. N'est-il pas possible qu'il existe entre le fleuve et la montagne un
grand jardin que le prisonnier n'a ni vu, ni su, car il n'y a pas de trou dans
la citadelle qui donne sur ce jardin.
Lui est-il permis de le nier car
il ne peut le voir. L'aveugle de naissance peut à l'aide de l'ouie
savoir que la mer est bleue et que la prairie est verte, mais il ne peut saisir
le bleu ou le vert. Le sourd peut apprendre les notes musicales, mais il
ne peut en saisir la réalité. L'aveugle a-t-il le droit de nier
l'existence de la couleur verte et le sourd la réalité de la musique puisqu'ils
ne les saisissent pas ?
Une pièce t'apparaît totalement calme alors
qu'elle contient toutes les chansons et les bruits qu'on émet aujourd'hui de
toutes les stations de radio. Tu ne les sens pas car ce n'est pas une couleur
que tes yeux voient, ni un son que tes oreilles entendent. Ce sont des
vibrations d'un autre type qui contiennent un son que ton oreille ne saisit pas.
Si tu apportes une radio, elle te les rend audibles.Tu ne sens pas les faibles
variations de la pression atmosphérique, mais si tu utilises un baromètre tu
t'en rends compte. Tu ne saisis pas non plus les basses fréquences alors que le
radar les saisit. 
Dans l'Univers, de nombreuses choses ne rentrent pas
dans le domaine des sens, elles ne sont ni une couleur visible, ni un son
audible, ni un inerte touchable, ni une odeur à sentir, ai-je le droit de les
nier car mes sens limités ne peuvent les saisir ?
3 - Les sens sont-ils
complets ? Les anciens limitaient le nombre des sens à 5 et n'imaginaient pas
qu'on puisse en rajouter, mais il a été découvert actuellement d'autres sens
qu’Allah a mis en l'homme. Toute chose qui peut augmenter est donc incomplète.
Je ferme les yeux, je tends la main ou je la serre, alors je sens
qu'elle est tendue ou serrée sans que je l'ai vue ou touchée. A l'aide de quel
sens je l'ai sentie ? C'est ce qu'on appelle les « sens musculaires ».
Je sens la fatigue, l'épuisement, la nausée, la bonne humeur et la
crispation sans recours à aucun des 5 sens mais à l'aide du « sens intérieur ».
Je marche sans dévier, alors qu'un enfant trébuche lors de ses premiers pas. Une
personne à vélo ou un équilibriste du cirque font des figures étonnantes, avec
quel sens maintiennent-ils leur équilibre ? Il existe un 8ème sens, « le sens de
l'équilibre » et je crois qu'ils ont découvert l'endroit où Allah
l'a placé,
dans l'oreille interne, une matière liquide en petite quantité, assure cet
équilibre. Je me rappelle que lors d'une expérience, ils l'ont enlevée à un
lapin qui s'est mis à marcher comme s'il était ivre.
Cette 3ème règle
montre que nous n’avons pas le droit de nier I'existence de certaines choses
pour la seule raison que nous ne la saisissons pas avec nos sens.
Quatrième règle :
Nous venons de voir que les sens ont une
étendue limitée. Je ne peux voir tout ce qui est visible. Cependant Allah
nous a
donné une « faculté » qui complète cette limite de nos sens, c'est
l'imagination.
Si je ne peux voir, de la Mecque où je suis, ma maison à
Damas, je peux me l'imaginer comme si je la voyais. L'imagination complète les
sens. L'imagination a-t-elle une limite ou est-elle illimitée ? Puis-je
imaginer une chose que je n'ai pas saisie avec mes sens ?
Selon les
psychologues, l'imagination est de 2 sortes : l'une référentielle, comme le fait
d'imaginer ma maison à Damas alors que je suis à la Mecque, l'autre créative
comme celle des poètes, conteurs, peintres et tous les autres artistes. Observez
les imaginations de ces artistes, ont-ils apporté une chose n'existant pas dans
la réalité ?
Celui qui a sculpté « Vénus » a-t-il apporté une image nouvelle, ou
a t-il rassemblé des morceaux de la réalité ? Il a pris le plus beau nez qu'il a
vu, la plus belle bouche, le plus beau corps, les a rassemblés, il a, en fait,
apporté du nouveau mais ce nouveau est composé de parties anciennes. Le
sculpteur de la statue du « veau ailé Assyrien » au Musée de Paris, a posé la
tête d'un homme sur le corps d'un veau, et lui a donné des ailes. Une image
nouvelle, constituée de parties anciennes. Il en est ainsi de l'animal
étrange qu'a imaginé Al-Qazwînî. Les imaginations des poètes quoiqu'elles
puisent au fond de la métaphore, la comparaison, l'allusion, et dans les
hyperboles, elle ne saurait être qu'une reconstitution de parties éparpillées
dans la réalité.
Si nous exagérons dans le mélange des différentes
parties, nous trouvons que l'imagination elle-même, devient incapable de
contenir cet assemblage. Prenez par exemple, une partie du monde des odeurs et
une partie du monde des sons, dites tel chanteur a entonné une mélodie parfumée
à l'eau de rose, ou tel parfum a une odeur de couleur rouge et proposez cette
image à votre imagination, vous allez vous rendre compte que vous ne pouvez
l'imaginer, bien que toutes ces parties sont du monde réel. Nous ne pouvons nous
imaginer une mélodie parfumée, ou une odeur rouge et nous n'imaginons que les 3
dimensions (longueur, largeur et hauteur), nous ne pouvons imaginez une 4ème
dimension (Nous entendons une dimension récite, mais considérer le temps, comme
une 4ème dimension, comme l'a fait Einstein est une supposition, non une
réalité.) ni un cercle sans circonférence, ni un triangle sans angles.
Comment pouvons nous donc imaginer le Jour dernier alors que c'est un
monde différent du nôtre ? Vouloir s'imaginer la vie future c'est demander au
foetus d'imaginer la vie d'ici-bas. Si nous avions la possibilité de
communiquer avec le foetus et lui celle de nous répondre, nous lui demanderions
: qu'est-ce que l'univers ? Il dirait : l'univers est cet ensemble de membranes
qui me couvrent et ces obscurités qui m'entourent.
Nous l'informerions
que dans notre univers se trouvent le soleil et la lune, le jour et la nuit, la
terre et la mer, la plaine et la montagne, des déserts arides, et des champs. Il
ne comprendrait pas le sens de ces paroles, et même s'il les comprenait, il ne
pourrait en imaginer la réalité.
C'est le sens du propos d'Ibn 'Abbas :
« La vie d'ici-bas ne partage avec l'au-delà que les noms des choses ». Le vin dans l'au-delà est différent de celui de cette vie. Il en est de même
du feu de l'Enfer et du pont placé au-dessus de celui-ci (Sirât).
La
4ème règle stipule que l'imagination humaine ne peut contenir que ce que les
sens saisissent.
Cinquième règle
:
Lorsque les yeux ont vu le
stylo plié dans le verre d'eau, la raison ne s'est pas trompée.
Lorsque les yeux ont pris pour eau le sable du désert, la raison a su qu'il
s'agissait d'un mirage.
Lorsque nous observons le magicien du cirque
sortir de sa bouche 100 mouchoirs, de ses manches 20 lapins, la raison reconnaît
la tromperie. La raison est donc devenue juge et son jugement est plus
pertinent, mais peut-elle juger toute chose et son champ s'étendre à l'infini ?
Pour saisir toute chose, la raison doit la situer dans le temps et
l'espace, sinon elle ne peut la comprendre.
Si le professeur d'histoire
t'enseigne qu'une guerre a eu lieu entre les Arabes et les Perses, ni avant
l'Islam, ni après l'Islam, tu ne peux le comprendre, ni lui donner raison.
Si le professeur de géographie tient le propos suivant : un lieu existe
qui ne se trouve ni sur une plaine, ni sur une montagne, ni sur terre, ni sur
mer, ni au ciel, en aucun lieu, tu ne peux le comprendre, ni lui donner raison.
La raison ne juge que dans la limite du temps et de l'espace. Son
jugement ne couvre pas les questions liées à l'Esprit, la Prédestination et aux
Attributs d’Allah . La raison est limitée, elle ne peut juger ce qui est
illimité ni le contenir. Imagine l'éternité des croyants au Paradis !
La
raison du croyant lui donne la certitude de cette réalité, fruit de
l'information véridique. Ta raison peut-elle englober l'éternité ?
Concentre toi
sur ce point, tu trouveras que tu t'imagineras qu'ils vont rester au Paradis 1
siècle, 2 siècles, 100 siècles, un million, 1.000 millions, puis ta raison
s'arrêtera, impuissante et demandera : « et après » ? Elle veut mettre une
limite à cela. Elle ne saisit pas l'infini et si elle suppose l'atteindre, elle
se retrouvera dans le paradoxe.
Le célèbre philosophe allemand, Kant, a
écrit un livre célèbre où il prouve que la raison ne peut juger que le monde de
la matière. Ces propos de Kant, nos savants les ont tenus avant lui, répétés et
prouvés à tel point qu'ils sont devenus une évidence admise. En parler est même
devenu des « paroles répétées ». Nos savants ont défini, avant lui, les
« paradoxes de Kant » et ont prouvé avec des arguments mathématiques la fausseté
du « cercle vicieux ».
Parmi leurs preuves :
Trace 2 traits en
partant du point M . Allonge chaque segment jusqu'à l'infini (oo),
relie les 2 segments par des traits équidistants (BC), (B1C1), (B2C2)
...jusqu'au segment (oo, oo). Ce segment liant les 2 bouts (oo, oo)
est-il limité ou illimité?

Si tu réponds : « ce segment est limité », on
te dira : « Ce segment se trouve entre 2 infinis. Comment peut-il être fini ? »
Par contre, si tu dis « qu'il est illimité », on te rétorquera, « ce
segment se situant entre 2 points, comment peut-il être illimité? » Il
est limité et illimité, c'est un paradoxe. C'est la preuve que la raison
se déséquilibre si elle veut juger l'infini et tombe dans le paradoxe si elle
cherche dans l'infini.
La 5ème règle affirme que la raison ne peut juger
que les choses matérielles et non ce qui est au-delà de la matière, le monde
invisible (métaphysique). [...]
Sixième règle :
Le croyant ou
non, celui qui a grandi dans les lieux d'adoration ou été éduqué dans les caves
de la débauche, lorsqu'ils sont frappés d'un malheur qui les dépasse et qu'ils
ne peuvent repousser, ils ne chercheront pas protection auprès des créatures,
mais plutôt auprès d'une force au delà de ces créatures, une force qu'ils ne
voient pas mais qu'ils sentent par leur âme, leur coeur et par chacun de leurs
muscles. C'est ce qui arrive aux étudiants les jours des examens et à plusieurs
malades quand la douleur s'intensifie et que le médecin devient impuissant. Tous
reviennent vers Allah et l'adorent.
Est-ce que vous vous êtes demandés :
quelle est la raison de cela ? Pourquoi celui qui rencontre une difficulté
revient-il à Allah
? Nous nous rappelons, tous (Je pense aux personnes âgées qui
ont vécu la dernière guerre de 1939 à 1945 et celle qui l'a précédée en 1914);
j'ai vécu ces 2 guerres et j'ai écris mes témoignages, les jours de la guerre
passée et celle qui l'a précédée, comment les gens venaient à la religion et
demandaient secours à Allah, les présidents et les chefs allaient vers les lieux
d'adoration et appelaient les militaires à la prière.
Lors de la 2nde
Guerre Mondiale, j'ai lu dans la revue Al-Mukhtar un article traduit de Reader's
Digest relatant l'histoire d'un jeune parachutiste (c'était l'époque des
premiers parachutes) qui avait grandi dans une maison où personne n'invoquait
Allah , il avait étudié dans des écoles sans enseignements religieux et sans
enseignants religieux, son éducation était matérialiste (laïque) comme les
animaux qui ne savent que boire, manger ou s'accoupler. Mais lorsqu'il a été
parachuté pour la 1ère fois, qu'il s'est vu en chute avant l'ouverture de son
parachute, il s'écria : « ô Dieu ! ô Seigneur ! » il invoquait Allah et
s'étonnait de l'origine de cette foi.
La fille de Staline a écrit dans
ses mémoires comment elle est revenue à la religion, elle qui avait grandi dans
l'athéisme, s'étonnait de ce retour.
Il n'y a pas lieu d’étonnement, la
croyance en l'existence d’Allah
est au fond de chaque âme, c'est inné comme
l'instinct sexuel. L'homme est un animal religieux. Cette nature
peut être « cachée » par les désirs, les envies et les besoins matériels, une
fois secouée par les peurs, les dangers et les difficultés, la couverture
disparaît et la nature religieuse réapparaît. Ainsi le non croyant est
appelé « Kâfir » qui signifie en langue arabe: « celui qui cache
».
Il est
étonnant que j’ai trouvé l'appui de cette idée dans 2 paroles éloignées dans
l'espace et le temps et aussi dans leur contexte et leur but, mais elles sont
proches dans leur signification. L'une de Râbi'a Ad-Dawiyya [un film vidéo est
apparu depuis quelques années, ses auteurs prétendent que c'est la vie de Râbi'a
Ad-Dawiyya. Or ce film ne représente en vérité que ce que recèlent les coeurs de
ses auteurs de fantasmes. Ce film ne contient que peu de vérités historiques],
l'autre d'Anatole France, qui dît dans l'exposé de son athéisme : « l'individu
croit à l'analyse de l'urine prouvant qu'il est diabétique » (à l'époque
l'insuline n'était pas encore découverte).
On a annoncé à Râbi’a qu'un
tel a apporté 1.000 preuves de l'existence d’Allah, elle a sourit en disant : «
une seule preuve suffit ». « Laquelle ? » Lui-dit-on. Elle répondit : « Si tu
marches seul dans le désert, que tu fais un mauvais pas, que tu te retrouves
dans un puits duquel tu ne peux sortir, que feras-tu ? » II répondit : «
J'appellerai Allah ». Elle dit : « voilà la preuve ».
Au fond de l'âme
de chaque homme se trouve la croyance en Allah . C'est une vérité que nous,
musulmans, connaissons car Allah
a informé qu'Il a fait de la croyance la nature
primordiale des hommes. D'autres aussi l'ont su. Durkheim, français célèbre,
professeur de sociologie est auteur d'un livre sur l'évidence de la croyance en
l'existence d'un Dieu.
Personne ne peut vivre et mourir sans réfléchir à
l'existence d’Allah , mais il se peut que l'insuffisance de sa raison ne lui
permette de rencontrer l'Adoré absolu, il a adoré d'autres choses avec
l'illusion que c'était Dieu, ou qu'elles rapprochaient de Dieu.
Dans
les moments difficiles et à l'heure du danger, il revient vers Allah
l'Unique et
réprouve ces adorés.
Les associateurs de Quraïch adoraient Hubal, Allât,
Al-'Uzza, des pierres et des statues. Hubal était une statue d'agate, apportée
par 'Amr Ibn Luhaï, de Al-Hummad. On lui avait dit que c'était un Dieu puissant.
Sur le chemin du retour, la statue, portée sur un chameau, est tombée et s'est
cassée une main, il lui a fabriquée une main d'or. Un Dieu qui se brise la main
! Malgré cela, ils l'adoraient !! Ils l'adoraient aux heures paisibles, mais
lorsqu'ils prenaient le bateau, que les vagues déferlaient, qu'apparaissait le
spectre du naufrage, ils ne disaient pas : « O Hubal » mais plutôt : « O Allah
».
Cette attitude persiste jusqu'à nos jours, quand les bateaux font
naufrage, que les feux s'enflamment, que le danger existe ou que la maladie
s'accentue, tu vois les athées revenir à la religion. Pourquoi ? Parce que la
foi est innée. La définition la plus juste de l'homme est qu'il est un animal
religieux.
Regardez ces athées matérialistes. Pensez-vous que Marx ou
Lénine, lorsqu'ils ont eu la certitude de leur mort ont appelé les « moyens de
production » qu'ils déifiaient, ou ont-ils invoqué Dieu
? Soyez certains
qu'avant leur mort, ils ont invoqué Dieu mais c'était trop tard.
Pharaon était hautain et orgueilleux, il disait :
{ Je suis votre
seigneur, le plus haut } quand il s'est noyé, il a dit : { Je crois
qu'en vérité il n'y a de Dieu que Celui en qui ont cru les Enfants d'Israël. Et
je suis du nombre des Soumis } [ Sourate 10 – Verset 90 ].
Le sentiment
d'amour que vit l'amoureux est une preuve que la Foi est naturelle. L'amour est
une image réduite de la Foi, une forme d'adoration. Les français [
IIs disent «
Je t'aime, je t'adore » (en français dans le texte) ] devenus en majorité non
religieux, ont utilisé le mot « adoration » pour « l'amour ». Certains
francisés, chez nous, les ont imité et écrivent dans leurs romans « il l'aime et
l'adore » et « il l'a aimée jusqu'à l'adoration ». Ceci n'est dû qu'au fait que
l'adoration est l'expression naturelle de ta croyance en Allah, et que dans
l'amour il y a une forme de croyance.
L'amoureux obéit à sa bien-aimée,
et répond à ses besoins. L'amoureux fait fi de la colère des gens s'il a
l'agrément de celle qu'il aime, il en est de même pour le croyant envers Allah.
L'amoureux craint la colère de celle qu'il aime et accepte tout ce qui vient
d'elle, il en est de même du croyant envers Allah, L'amour est la preuve que la
croyance est innée.
L’étroitesse des mots
…
Cela ne signifie pas que
l'amour d’Allah
est de même nature que celui de l'amoureux. L'amoureux obéit à
celle qu'il aime, la craint. Il est content chaque fois qu'elle est évoquée et
préfère sa satisfaction à celle des autres, il l'aime pour lui-même. Si Laïla
avait été frappée de lèpre transfigurant son visage, rongeant son nez et ses
yeux, Qaïs ne l'aurait jamais approchée. [ Qaïs était amoureux de Laila et a
composé des poèmes célèbres, il est surnommé « Majnoun » ou « le fou » ndt. ]
Voila la différence entre l'amour du créé et l'amour du Créateur.
Ces 2 types d'amour sont différents, mais les langues humaines sont
incapables de contenir les sens spirituels et utilisent le même mot pour
plusieurs significations. Nous disons : « untel aime les paysages, les montagnes
», « untel aime l'histoire », « untel aime le riz et la viande », « le père aime
son fils », « le fou (Majnoun) aime Laila », et « le croyant aime Allah ».
Pourtant chaque amour diffère d'un autre. Il en est de même du mot « beauté »
nous utilisons le même mot pour désigner 1.000 significations. De même nous
disons « Allah entend et observe » et « untel entend et observe », c'est-à-dire
qu'Il n'est ni sourd, ni aveugle. L'ouie d’Allah et Son observation ne
ressemblent pas à celles de Ses créatures et rien ne Lui ressemble. Tous les
versets coraniques au sujet des attributs d’Allah sont de la sorte.
(
La
6ème règle stipule que la croyance en l'existence d’Allah est au fond de chaque
âme - ndt ).
Septième règle :
L'homme réalise par intuition que
ce monde matériel n'est pas toute chose et qu'au delà, existe un monde spirituel
inconnu, dont il en saisit certains signes. L'homme constate que les désirs
matériels une fois satisfaits atteignent leurs limites, le désir finit par être
une habitude qui a perdu sa saveur et son charme et qui est devenue telle une
anecdote connue, ou une parole répétée.
Le pauvre regarde la voiture et
la maison du riche et pense que s'il les possédait, rien ne lui manquerait. Une
fois qu'il les possède, il ne sent plus la jouissance. L'amoureux veille les
nuits, rêve de sa rencontre avec sa bien-aimée, pense que tous les désirs sont
son amour, que tous les vœux sont leur rapprochement, une fois marié avec sa
bien-aimée, et que 2 années ont passé sur leur mariage, tous les vœux
s'éteignent, les désirs meurent, ne reste que leur évocation.
Le malade
souffre et s'imagine que son seul désir est la disparition de la douleur et sa
guérison. Puis quand il recouvre la santé, il oublie les jours de maladie et le
voila qui ne trouve dans la santé aucune jouissance.
Le jeune souhaite
la réputation, il est content lorsque la radio cite son nom ou que les journaux
publient sa photo. Une fois célèbre, la réputation devient pour lui chose
naturelle.
Par une nuit paisible, l'homme se prend à écouter la chanson
rêveuse, émanant d'un chanteur amoureux, faisant vibrer le fond du cœur, et lui
donnant vue sur le monde de l'âme. Il lit une histoire géniale d'un homme de
lettres de talent et se sent transporté dans les chemins d'un monde magique, où
avec la magie il y a poésie et bonne odeur. Quand l'histoire prend fin, il se
voit réveillé d'un rêve agréable et attirant, il essaie vainement de retourner à
sa saveur et à ses attractions.
Il vit des instants de Grâce, lorsque
les âmes se purifient par la méditation, s'allègent des pesanteurs matérielles
et s'élèvent grâce à 2 ailes faites de pureté et de dépouillement, jusqu'à
atteindre là où la terre et ce qu'elle porte paraissent trop petites pour être
regardées. Cette saveur dépasse celle de la nourriture pour l'affamé, des biens
et de la notoriété pour le pauvre ignoré.
L'âme aspire toujours au monde
spirituel inconnu, dont elle ne connaît que certains aperçus, qui à peine vus
disparaissent. Ainsi, l'homme comprend que les désirs matériels sont limités,
que les désirs spirituels les dépassent et ont un effet plus profond dans l'âme.
Il acquiert la certitude, par l'intuition de l'âme et non par la preuve
rationnelle, que cette vie matérielle n'est pas toute chose et que le monde
inconnu, caché derrière le monde matériel, est une vérité fondée vers laquelle
aspire l'âme qui tente de s'envoler, mais ce corps dense l'en empêche.
C'est la preuve psychologique de l'existence de l’autre monde.
(La 7ème règle montre qu'au delà de ce monde matériel existe un monde
spirituel dont on ne saisit que certains signes - ndt).
Huitième règle :
La croyance en la vie dernière est une conséquence de la croyance en
Allah .
L'explication réside dans le fait qu’Allah n'accepte pas
l'injustice, ne laisse pas l'injuste sans punition, et n'abandonne pas la
victime sans équité. Nous voyons dans cette vie l'injuste mourir injuste, sans
être puni, la victime mourir victime, sans que justice ne lui soit rendue.
Comment cela peut-il arriver alors qu’Allah existe et qu'Il est Juste ? Cela
montre qu'il faut une autre vie où le bienfaiteur est récompensé et le
malfaiteur puni et que l' «histoire » ne prend pas fin avec cette vie.
Si un
film est projeté à la télévision, puis coupé au milieu et qu'on dise c'est la
Fin, aucun téléspectateur n'ajoutera foi à cela et il demandera :
Qu'est-il
arrivé au héros ? Quelle est la fin de l'histoire ?Il attend de l'auteur qu'il
complète l'histoire et qu'il s'acquitte de la fin des héros du film.
Telle est leur attitude face à un auteur qui est humain. Comment un être
raisonnable peut-il admettre que l’ « histoire» de la vie prend fin avec la
mort, alors que le solde n'est pas acquitté et que l'histoire n'est pas
terminée ?
Ainsi la raison a la certitude que cet Univers a un Seigneur
et qu'après cette vie viendra une vie dernière. Elle a aussi la certitude que le
monde inconnu, aperçu par l'âme à travers une chanson rêveuse, un roman génial,
une bonne odeur ressentie à l'heure de la Grâce, n'est pas le « monde des idées
» qui est une imagination de Platon mais le monde dernier qui est une réalité
qu'a excellé le Créateur de Platon. L'homme s'aperçoit que la plus grande
jouissance dans cette vie, la jouissance sexuelle ne dure qu'un instant II
comprend alors qu'elle n'est qu'un exemple des désirs du jour dernier. [« Le
monde des idées » est une théorie de Platon, connue sous le nom « d’idéalisme »
(en français dans le texte – ndt) ]
Les désirs de cette vie, sont à
l'image d'une bouchée d'un repas que tu gouttes, si tu la trouves bonne, tu en
achètes et tu manges à ta faim. C'est un échantillon commerciale, s'il te plaît
tu commandes le produit. Les jouissances de l'autre monde sont éternelles, sans
limites, et ne deviennent pas « monotones » comme les autres désirs de cette
vie. [ Le modèle commercial la définition du mot français « échantillon » (en
français dans le texte -ndt).]

La croyance en Allah comporte 4 aspects
1) Allah existe sans avoir été
créé
2) II est le Seigneur des Mondes
3) II est le Maître de l'Univers
et II en dispose
4) II est le seul Dieu adoré, nul n'est adoré avec Lui.
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1) L’existence d’Allah 
La 6ème règle montrait que la croyance en
Allah
fait partie des évidences que l'on saisit par l'intuition psychique avant
de les admettre par la preuve rationnelle. Elle n'a pas besoin de preuves, même
si celles-ci sont apparentes en toute chose. Je ne présenterai pas ces preuves
innombrables.
Le savant Damassien, Cheikh Jamâl Ad-Dîn Al-Qâaimî en a cité
de nombreux exemples dans son livre « Dalâ ilû At-Tawhîd » écrit il y a plus
d'un demi siècle, d'autres preuves sont apparues aujourd'hui grâce à la science
moderne. Celui qui lit le livre « Allahu yatajallâ fî 'asri Al-'Ilm », écrit par
30 savants érudits, et le livre « Al-llmu yad'û ilâ al-îmâne» trouvera que le
scientifique authentique ne peut être que croyant, que le commun des mortels ne
peut-être que croyant, et que l'athéisme et la négation n'émanent que des
semblants de savants qui n'ont appris que peu de science et qui ont perdu « leur
nature croyante », ils n'ont pas atteint la science qui invite à la croyance,
ils sont tombés dans la négation.
Je ne veux pas citer de nouveau les
preuves anciennes de l'existence d’Allah , celles des scolastiques, ou celles des
scientifiques, mais j'indique une seule preuve coranique, claire, franche et
définitive, apportant l'argument par une expression concise, que comprend le
commun des mortels, qui remplit l'âme du savant par sa force et sa précision,
l'un et l'autre, ne peuvent que dire : c'est vrai !
Le Coran a attiré
notre attention par un seul mot, que la preuve est en nous. « En nous-mêmes ».
Comment pouvons-nous nier une vérité dont la preuve est gravée sur nos fronts.
Allah le Très Haut dit :

{ En vous-mêmes aussi. N'observez-vous donc pas
? } [ Sourate 51 – Verset 21 ]
Nous ressentons, du fond de nos cœurs,
qu’Allah existe. Grâce à notre nature croyante et notre instinct religieux, dans
les difficultés et les malheurs, nous nous réfugions auprès de Lui. Nous voyons
les preuves de Son existence en nous et dans le monde environnant. Nous croyons
en l’existence d’Allah par intuition et par preuves rationnelles.
Un
négateur peut-il nier l'existence d’Allah
alors que lui-même en est la preuve ?!
Il est comparable à celui qui a dans sa main tes biens et qui prétend ne les
avoir ni pris, ni touchés ! Ou celui qui porte des vêtements mouillés et qui
prétend ne jamais avoir approché l'eau !
Ceci est la vérité des vérités,
mais pourquoi la plupart des gens n'y prêtent pas attention ? ! La réponse et
qu'ils ne réfléchissent pas sur eux-mêmes.

{ Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah; [Allah] leur a fait alors
oublier leur propres personnes; ceux-là sont les pervers} [ Sourate 59 – Verset 19 ]
Ils fuient leurs personnes, craignent de s'isoler avec elles. Aucun
d'entre eux ne peut rester seul sans occupation. Chacun préfère une discussion
futile, un livre médiocre, ou un travail dans lequel il dépense sa vie, comme si
sa personne était un ennemi qu'il haïssait et fuyait, comme si sa vie, qui est
son capital, était un fardeau, qu'il jette pour s'en débarrasser.
Observe la majorité des gens, tu verras qu'ils mangent, boivent,
dorment, se réveillent, tiennent aux désirs, s'éloignent de la douleur,
souhaitent les biens dans cette vie pour eux-mêmes, leurs familles et leurs
amis. L'un d'eux se réveille le matin, se lave, s'habille, prend son petit
déjeuner, va à son travail pour amasser des biens et obtenir davantage de
bénéfice, revient chez lui, prend son déjeuner, se repose, puis revient au
travail ou va à ses loisirs, cherche de quoi remplir son temps libre pour perdre
son temps et passer sa vie, jusqu'à ce qu'il ait de nouveau faim, alors il
mange, ou que le sommeil le saisisse, alors il dort. Le lendemain, il répète le
même « programme » que la veille. Il se rappelle son passé qui n'est autre que
les jours écoulés et réfléchit à son avenir qui n'est autre que les jours qu'il
espère vivre.
Le musulman ne se suffit pas de manger, boire, travailler
et se distraire, mais se demande d'où il vient ? Où va t'il ? Où commence sa vie
? Quel est son devenir ? II observe et trouve que sa vie n'a pas commencé avec
la naissance pour se terminer avec la mort. Il se rappelle qu'il était un foetus
dans le ventre de sa mère avant de naître, qu'il était un sperme porté par son
père avant qu'il devienne foetus. Auparavant, il était du sang circulant dans
les veines de ce père. Ce sang provenant de ce que celui-ci avait mangé comme
nourriture, d'origine végétale ou animale. Ces étapes, l'homme les a traversées
avant sa naissance, ignorant tout d'elles.
Une longue chaîne, dont seuls
quelques rares chaînons sont clairs, le reste étant caché à nos yeux par
l'obscurité.
Comment l'homme peut-il s'être créé lui-même, à l'aide de
sa raison et de sa volonté alors qu'il a existé avant elles ? Personne ne se
connaît avant l'âge de 4 ans. Qui se souvient de sa naissance, ou de sa vie
foetale ? Puisqu'il existait avant de connaître son existence, peut-on dire
alors que c'est lui-même qui s'est donné la vie ?
Demande à un athée -
si tu le rencontres - : « T'es-tu créé toi-même, par ta volonté et par ta raison
? Est-ce toi qui est rentré dans le ventre de ta mère ? Est-ce toi qui a choisi
cette femme pour mère ? Est-ce toi qui a appelé la sage femme pour te sortir de
ce ventre ? Es-tu créé du néant sans faiseur ni créateur ? ». Cela est
impossible.
Lorsque Descartes a expérimenté sa doctrine du doute, qui
lui doit sa renommée, il a douté de toute chose, jusqu'à vouloir douter de
lui-même. Peut-il douter de lui-même puisque c'est lui qui doute et que pour
douter il faut qu'il existe quelqu'un qui doute. De là son expression connue : «
Je pense, donc je suis » (en français dans le texte - ndt).[ La théorie du doute
chez Descartes existait avant lui chez Ghazali dans son livre « Délivrance de
l’erreur »]
Supposons qu'un être existe avec certitude, qui l'a créé ?
A-t-il été créé par ces créatures matérielles qui l'ont précédées telles les
montagnes, les mers, le soleil et les astres ? Elles, n'ont pas de raison, alors
qu'il en a. La raison peut-elle être donnée par celui qui n'en a pas ? Celui qui
ne possède pas une chose, peut-il la donner ?
Ce fut la position
d'Abraham , père des Prophètes (paix sur eux), lorsqu'il a vu son père, un
sculpteur, façonner des statues à l'aide de son burin, donnant aux pierres une
forme que sa communauté et lui-même considéraient comme divinité ! Une pierre
que fabrique la main de l'homme puis, il l'adore ? ! Un dieu que je crée puis je
lui demande de me créer ce que je veux ? ! La raison réfute cela, où est alors
le Vrai Dieu ?
Il est parti chercher et réfléchir, rattrapé par la nuit,
les étoiles lui paraissent éclairées, élevées, elles ne sortent pas de la terre
comme la pierre dont on fabrique les statues, ces astres ne sont ni créés, ni
adorés.
Il dit, j'ai trouvé le dieu que je cherchais. Et voilà que la lune
apparaît, que les étoiles disparaissent, il voit la lune plus grande et plus
lumineuse, il dit : la lune est dieu. Il veille toute la nuit, et voilà que le
soleil se lève, éteint la lumière de la lune et répand sa lumière sur la terre,
il dit : voilà dieu.
Mais le soleil disparaît et laisse la terre dans
l'ombre. Qui est ce dieu, qui s'en va et abandonne son pouvoir ? !! Ni le
soleil, ni les autres astres, ni moi-même sommes Dieu. Je ne me suis pas créé
moi-même. Je ne suis pas créé du néant, il ne reste qu'une seule possibilité, la
vraie, la vérité, et en dehors c'est le mensonge : derrière toutes ces matières,
il y a un Dieu Puissant, Grand, qui m'a créé et qui a créé toute chose. [Abraham
n'a jamais douté de l'existence d’Allah
. c'est une manière de l'enseigner aux
hommes].
Cette preuve est présentée dans le Coran en une seule phrase,
une merveille de l'éloquence divine, coup fatal à l'athée qui se soumet à la
raison, c'est cette parole d’Allah.
{ Ont-ils été créés de rien ? Où
sont-ils leurs propres créateurs ? } [ Sourate 52 – Verset 35 ]
Des
athées idiots disaient : « la nature » a créé l'homme et lui a donné la raison.
Certains enseignants nous tenaient ces propos alors que nous étions enfants, du
temps de la 1ère guerre mondiale. Ces enseignants qui avaient senti l'odeur de
la nouvelle modernité à Istanbul, puis à Paris, crurent être du nombre des «
illuminés ». Le mot « illuminé » à cette époque était l'équivalent aujourd'hui
de « progressiste ». A chaque époque, ses mots pour se moquer de nous, comme ils
se sont moqués des indiens d'Amérique avec des pierres et des vêtements colorés
pour prendre en échange leur territoire.
Depuis nous avons grandi et
nous nous sommes posés la question : Qu'est ce que la nature ? Qui l'a façonnée ?
Ils ont répondu : la nature est un hasard. Loi des probabilités. Nous avons dit
: A quoi ressemble ces paroles ? Elles ressemblent à deux hommes, perdus dans le
désert, qui passent devant un grand château, dont les murs sont ornés de
gravures, où l'on trouve des tapis coûteux, des pendules et des lustres.
L'un d'eux, dit : un homme a construit ce château et l'a meublé. L'autre
lui répond : tu es un réactionnaire, tout cela est l'oeuvre de la nature.
- Comment la nature a pu le faire ? - Il y avait ici des pierres,
puis sous l'influence du torrent, du vent et des facteurs climatiques, elles se
sont assemblées. Après des siècles et par hasard, elles sont devenues des murs.
- Et les tapis ? - La laine des troupeaux de moutons s'est envolée,
mélangée, puis a rencontré des minerais colorés qui l'ont teintée puis elle
s'est entrelacée et est devenue des tapis !! - Et les pendules ? - Sous
l'effet des facteurs climatiques, du fer s'est usé et coupé en cercles. Au fil
des siècles, il a pris cette forme !!
Ne dites vous pas qu'il est fou ?
Est-ce le hasard qui a fait qu'une des cellules du foie, visible
seulement au microscope, accomplit des tâches chimiques qui nécessite de grands
appareils et qui ne réalisent cela qu'en partie. Cette cellule
transforme le surplus de sucre dans le sang en glycogène que nous utilisons en
cas de besoin après sa transformation en glucose ; elle secrète la bile, régule
le cholestérol dans le sang, fabrique les globules rouges et remplit d'autres
tâches !
Pour le goûter, le hasard a mis 9.000 petits noeuds dans la
langue ; pour l'ouïe, 100.000 cellules dans chaque oreille; pour la vue, dans
chaque oeil 130 millions de cellules destinées à recevoir la lumière ; la terre
avec ses merveilles et ses secrets ; l'air qui nous entoure et tous les vivants
qu'il transporte que nous ne voyons pas et ne saisissons pas ; les formes
étonnantes de la neige qui tombe, sa création avec précision et la beauté
qu'elle recèle que je n'ai vu que récemment. Tout cela est-il le fruit du hasard
?
Observe cette terre : ses minerais, ses secrets, la diversité de ses
animaux et de ses plantes, ses déserts étendus, ses vastes océans, ses hautes
montagnes, ses fleuves profonds... Puis compare-la au soleil, tu la trouveras
petite, infime. Le soleil est un million de fois plus grand que la terre, mais
il est par rapport à d'autres astres comme un grain de sable dans le grand
Sahara.
Le soleil est situé à plus de 100 millions de kilomètres. Si
nous évaluons sa distance en temps-lumière, (la vitesse de la lumière étant de
300.000 kilomètres par seconde), nous trouvons que la lumière du soleil nous
parvient en 8 minutes.
Quelle distance nous sépare des étoiles dont la lumière
nous parvient en un million d'année-lumière ? L'année-lumière équivaut à 10.000
milliards de kilomètres.
Combien de kilomètres sont parcourus en un million
d’années ? [A ce sujet, je rappelle qu'Apollo qui est parvenu sur la lune, a
parcouru en aller-retour de 400.000 kilomètres, c'est-à-dire en une seconde en
temps lumière. La distance moyenne entre la lune et la terre et de 384.000
kilomètres].
L'astronomie nous apprend que ces astres, dont ceux de la
Voie lactée, sont des régions lumineuses. Allah Seul en connaît le nom. Ces
astres malgré leur volume indescriptible, se déplacent à grandes vitesses.
Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'accidents ?
Un savant astronome
explique que la probabilité d'un tel accident est comparable à la collision
entre 6 abeilles lâchées dans l'atmosphère. La place qu’occuperaient les 6
abeilles dans l'atmosphère est comparable à celle occupée dans l'espace par ces
astres innombrables.
L'Espace est à l'intérieur d'un globe gigantesque
appelé « ciel proche », un corps réel qui n'est ni de l'air, ni un tracé
imaginaire dû à l'orbite des astres comme l'ont pensé des exégètes
contemporains. C'est un globe protégé, entourant l'Espace, ayant des portes qui
s'ouvrent et se ferment. Allah en a fait le « plafond protégé » de cet Espace et
a fait de ces astres des lustres décorant ce plafond.
Au-dessus, un
autre espace, peut-être comme cet espace ou plus grand, entouré d'un autre
globe, plus grand et plus immense, puis un 3ème espace et un 3ème globe, puis un
4ème espace et un 4ème globe, puis un 5ème espace et un 5ème globe, puis un 6ème
espace et un 6ème globe, puis un 7ème espace et un 7ème globe. Puis viennent
ensuite des corps aussi énormes et grandioses que sont le Trône et le «
Repose-pied » et tout ce qu’Allah nous en a informé. [ Ces propos au sujet du
ciel sont le résultat de mes lectures du Coran et (…) de (…) découvertes par les
Savants. Je ne les ai pas trouvé chez d’autres savants et je les ai détaillés
dans d’autres livres.]
Le plus étonnant et la preuve la plus apparente
de l'existence d’Allah , est que cet espace et tout ce qu'il recèle existe en
miniature dans l'atome.
L'atome, invisible au microscope électronique,
était appelé par les savants et philosophes anciens le noyau unique « la partie
indivisible ». En décrivant l'atome, les savants disent que si l'on aligne 40
millions d'atomes côte à côte, la longueur atteinte serait d'un centimètre. A
l'intérieur de cet atome un espace composé d'un noyau autour duquel gravitent
des électrons à l'image des astres dans l'espace. Le rapport entre les
dimensions d'un noyau et celle de l'atome est comparable au rapport entre les
dimensions d'un grain de blé et un grand château. Le poids d'un noyau
dépasse celui de 1.800 électrons.
Tout cela est-il le fruit du hasard ?
Ce qui réjouit le croyant est que des paroles futiles comme « la nature
», « le hasard », ne sont plus évoquées par les savants, mais uniquement par
ceux qui prétendent au savoir mais qui ne sont pas des savants.
2) Allah
: Seigneur des Mondes
C'est le 2ème point de la croyance en Allah : il
s'agit de croire qu’Allah seul a créé tous ces mondes : animal, végétal, astral,
les mondes visibles et invisibles. II les a créés du néant et leur a fixé des
lois étonnantes. La chimie, la physique, la médecine et l'astronomie n'en ont
découvert qu'une infime partie.
{... Et on ne vous a apporté que peu de
science } [ Sourate 17 – Verset 85 ]
Allah
est le seul à en connaître
les détails et les grandeurs. Il connaît le nombre de feuilles dans un arbre,
leurs formes et leurs positions ; le nombre des bactéries dans l'univers, leurs
dimensions et leurs compositions ; le nombre d'électrons dans chaque atome et
tout phénomène s'y rapportant. Tout cela est inscrit auprès de Lui dans un
Livre. [ Nous n’avons rien occulté dans le Livre par « Livre », on n’entend pas
ici le Coran, mais le Livre du destin qu’aucun humain de peut consulter.]
Il est le Seigneur de tous ces Mondes, II les a créés. II les surveille,
II les transforme d'un état à un autre. Et c'est Lui qui a inscrit dans chaque
atome tout ce qui conduit l'être réfléchi vers Lui.
C'était le 2ème
point important de la croyance en Allah , un point nécessaire, mais est-ce
suffisant pour que l'individu soit un croyant ?
Si un homme, qui croit
qu’Allah est le Créateur et qu'Il est le Seigneur, vient te voir, le
considéreras-tu comme un croyant ? Non... cela ne suffit pas car la plupart des
communautés anciennes le disaient. Les non-croyants de Quraïch auxquels le
Prophète Muhammad fût envoyé pour réfuter leur croyance et leur
associationnisme, lorsqu'ils étaient interrogés au sujet d’Allah
, le
reconnaissaient et ne le niaient pas. Même Satan - la plus mauvaise des
créatures - n'a pas nié qu’Allah est son Seigneur. Je m'en suis aperçu à la
lecture du verset :
{ Il dit : « 0 mon Seigneur, parce que tu m'as
induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai le mal, sur la terre et les ferai
errer tous, certes, sauf, parmi eux. Tes esclaves choisis » } [ Sourate 15 –
Versets 39-40]
{ Ô mon Seigneur, donne-moi donc un délai jusqu'au jour
où ils seront ressuscités } [ Sourate 15 – Verset 36]
Satan reconnaît
qu’Allah est son Seigneur.
3) Allah : Maître de l'Univers
Le
3ème point : Allah
est le Maître de l'Univers, II y règne en Maître Absolu. Il
donne la vie et la mort. Peux-tu repousser la mort et t'octroyer l'éternité ? Il
donne la maladie et la santé, peux-tu guérir celui à qui Allah n'accorde pas la
guérison ? Il donne la richesse et éprouve par la pauvreté. Il envoie les
inondations et frappe de sécheresses.
En Italie, l'année précédente, eut
lieu des inondations qui ont ravagé les villes et détruit les maisons, dans le
même temps, il y avait la sécheresse en Inde, qui a décimé l'agriculture, tué le
bétail et la distribution de l'eau fut rationnée.

Qui a donné plus d'eau à
ceux-ci à tel point qu'ils s'en plaignent et en a privé d'autres à tel point
qu'ils l'espèrent ?
Qui donne à celui-là des filles, à l'autre des garçons
et rend qui Il veut stérile ? Celui qui a eu des filles peut-il les transformer
en garçons et celui qui est stérile peut-il avoir des enfants ? Il inscrit
la mort à certains alors qu'ils sont enfants et allonge la vie d'autres jusqu'à
leur vieillesse. Il envoie une vague de froid et de neige sur un pays, envoie
une vague de chaleur sur un autre et frappe un autre pays de tremblement de
terre. Des phénomènes vécus, que l'homme ne peut repousser ou éviter.
4)
Le Dieu Adoré
La majorité des gens reconnaît qu'il est le Maître Absolu
de l'Univers, mais cela suffit-il pour être croyant ? Non
... Il faut aussi le
quatrième point : II est le seul Dieu Adoré. Si tu reconnais qu’Allah existe,
qu'Il est le Seigneur des mondes, le Maître absolu, alors n'adore rien d'autre
que Lui et ne te présente à quiconque avec aucune forme d'adoration.
Allah
m'a
montré un commentaire de la Sourate 14 « Les hommes » qu'aucun commentateur du
Coran n'a apporté, j'espère que c'est correct. Cette explication est une réponse
à celui qui reconnaît l'Existence d’Allah , Sa Seigneurie et Son Pouvoir, mais ne
lui accorde pas la Divinité.
Allah qu'il soit exalté dit :
Dis
: « Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes. Souverain des hommes. Dieu des hommes »
Pourquoi A-t-il répété le mot « hommes » et a
préféré l'explicite à l'implicite ? Il n'a pas dit : « Seigneur des hommes, leur
Souverain et leur Dieu ».
Ce qui m'est apparu est comme si notre
Seigneur - et Allah
seul sait leur dit : « Ce sont 3 points semblables et
complémentaires, chaque point est indépendant bien que lié à l'autre.
Allah est
: { Seigneur des hommes }, c'est-à-dire leur Créateur et leur Protecteur, {
Souverain des hommes }, c'est-à-dire, Décideur de leur sort.
II est { Dieu des
hommes }, c’est-à-dire le Seul qui mérite leur adoration, il n'est pas permis de
Lui associer quiconque.
La conclusion est qu'il faut croire en ces 3
points ou les réfuter ensemble. Qu'avez-vous : vous ajoutez foi au premier et au
deuxième, et vous réfutez le 3ème ?
Comment différenciez-vous entre les
semblables, en acceptant une partie et en refusant une autre ? Les 3 aspects
sont des vérités, il est impossible de les différencier dans le jugement.
[
Connaître l'Islam - Par Cheikh At-Tantawi ]

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